Le 10 avril 2020 (Ottawa) – Les centres de sciences de la santé universitaires et les Instituts de recherche en santé du Canada cherchent désespérément un soutien d’urgence du gouvernement fédéral pour maintenir en poste des professionnels des soins de santé et des chercheurs de tout le Canada en pleine crise de COVID-19.
Au début d’avril, le gouvernement fédéral a annoncé les critères d’admissibilité de la Subvention salariale d’urgence du Canada, un élément clé de sa réponse économique à la pandémie de COVID-19. Or, les instituts de recherche des hôpitaux du Canada ont appris par la suite qu’ils n’étaient pas des employeurs admissibles et que leurs employés ne pourraient pas profiter de ce programme d’aide.
Cette décision risque de faire reculer de 20 ans la recherche en santé au Canada et elle aura des incidences catastrophiques pour la capacité du Canada à répondre à la COVID-19 et pour le secteur canadien de la recherche en santé de manière générale.
Au moment de rédiger ce communiqué, tous les essais cliniques et les recherches qui ne sont pas reliés à la COVID-19 ont été interrompus ou annulés. Si la tendance se maintient, la pandémie anéantira la capacité de recherche globale du Canada, entraînant des mises à pied massives du personnel de recherche essentiel. Un bref sondage auprès d’une sélection de 24 instituts de recherche en santé du Canada révèle qu’ils s’attendent à perdre près de 500 millions de dollars au cours des six prochains mois.
Les organisations de soins de santé et les instituts de recherche du Canada font tout leur possible pour atténuer les pertes d’emplois dans ces conditions, mais ils ont vraiment très peu d’options. Les catégories de personnel les plus menacées sont les associés et les coordonnateurs de recherche clinique, les infirmières de recherche, les techniciens de laboratoire, les biostatisticiens, les gestionnaires de données, les étudiants diplômés et les boursiers postdoctoraux qui se comptent par milliers. Leurs connaissances et leur talent seront gaspillés dans cette crise si le secteur de la santé ne peut les employer, un résultat qui représenterait une grave menace pour le moral de l’ensemble du secteur de la santé qui est déjà désespérément bas au Canada.
Pour ces raisons, nous exhortons le gouvernement fédéral à reconsidérer sa décision et à rendre les instituts de recherche en santé du Canada admissibles à la Subvention salariale d’urgence du Canada. Ce faisant, le gouvernement donnerait un exemple de politique publique et de consultation solides en pleine crise, tout en exprimant sa bonne foi pour les milieux des soins de santé et de la recherche en santé qui travaillent sans relâche pour que le Canada puisse traverser cette période chaotique.
– Paul-Émile Cloutier, président et chef de la direction
SoinsSantéCAN est le porte-parole national des organisations de soins de santé et des hôpitaux des quatre coins du Canada. Nous encourageons la découverte et l’innovation éclairées et continues orientées vers des résultats dans tout le continuum des soins de santé.
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