Le prochain budget fédéral doit investir dans la recherche en santé

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Actuellement, la presque totalité des pays pairs du Canada augmentent les investissements dans leur écosystème de la recherche et de l’innovation pour bâtir un avenir meilleur et s’assurer d’être des chefs de file en ce domaine au cours des prochaines années. Pourtant, notre gouvernement fédéral refuse de reconnaître la valeur du secteur de la recherche en tant que moteur de l’amélioration des résultats en santé et de l’économie. En fait, le Canada est le seul pays membre de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans lequel les investissements dans la recherche et développement n’ont cessé de diminuer au cours des 20 dernières années.

L’investissement dans la recherche, et en particulier dans la recherche en santé, offre de nombreux avantages pour l’économie du Canada. Des avantages qui vont au-delà de la découverte de nouveaux traitements pour les maladies, de solutions pour lutter contre le changement climatique ou d’innovations pour aider les personnes âgées à bien vieillir.

Certains projets de recherche peuvent prendre du temps, mais nombre d’entre eux pourraient être achevés dans des délais beaucoup plus courts et apporter ainsi des solutions et des découvertes au chevet des patients de tout le pays en un temps record, si seulement les chercheurs pouvaient obtenir un financement ou des investissements adéquats du gouvernement fédéral pour les réaliser.

De plus, chaque dollar investi dans la recherche permet de former la prochaine génération de personnel hautement qualifié, si crucial pour une économie fondée sur le savoir et l’innovation.

S’il n’investit pas dans la recherche, le Canada ne peut pas produire les chercheurs, les cliniciens-chercheurs, les ingénieurs et les autres travailleurs hautement qualifiés qui sont nécessaires pour soutenir et faire croître l’économie canadienne et pour attirer et retenir de nouveaux investissements.

Les projets de recherche en santé présentés sur cette page montrent clairement les avantages concrets de la recherche en santé pour la population du Canada, l’économie du Canada et la prospérité future du Canada. Sans investissements supplémentaires pour soutenir la recherche en santé, la capacité de réaliser ces avantages nous échappe.
Le besoin est clair. Le temps est venu. La recherche en santé canadienne a besoin d’un plus grand investissement fédéral.

Les succès de la recherche

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Développement de cellules de transplantation « sûres et immunisées » qui préviennent le rejet par le système immunitaire
  • Nom de l’organisation : Sinai Health
  • Nom de l’institut de recherche : Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum
  • Nom du (des) chercheur(s) principal(aux) : Dr Andras Nagy, pionnier des cellules souches et chercheur principal à l’Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum (LTRI), qui fait partie de Sinai Health. Il est également titulaire de la Chaire de recherche du Canada en cellules souches et en régénération et professeur à la Faculté de médecine Temerty de l’Université de Toronto et à l’Université Monash de Melbourne.

Description de la recherche :

Sources de financement

La recherche a été financée par:

  • des fonds des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC),
  • du Programme des chaires de recherche du Canada (CRC),
  • du hub stratégique Medecine by Design de l’Université de Toronto et
  • du Fonds de recherche de l’Ontario.

Un financement total d’environ 1,8 million de dollars sur six ans a soutenu ce projet de recherche publiée.

Impact de la recherche

Le remplacement de cellules manquantes ou endommagées pour traiter des maladies dégénératives est un objectif de longue date de la médecine depuis la découverte des cellules souches humaines. Les cellules souches ont la capacité de se renouveler elles-mêmes indéfiniment et de se transformer en cellules spécialisées dans l’organisme. C’est pourquoi elles sont exploitées pour remplacer des cellules perdues en raison d’une maladie ou d’une blessure. Malgré les percées dans les technologies axées sur les cellules souches, le problème de rejet des tissus et des cellules greffées et la nécessité d’une immunosuppression demeurent. La solution du Dr Nagy consiste à générer des cellules souches universelles que le système immunitaire ne détecte pas, en plus d’éviter les rejets et de dissiper les inquiétudes liées à la sécurité de la thérapie cellulaire en veillant à ce que les cellules qui échappent au système immunitaire soient incapables de former des tumeurs, quels que soient les changements potentiels qu’elles peuvent subir.

Le Dr Nagy s’attend à ce qu’au cours des prochaines années ces technologies deviennent la norme dans les thérapies de remplacement de cellules, car elles offrent des traitements ou des remèdes sûrs, prêts à l’emploi et économiques pour des maladies telles que la cécité, l’arthrite, le diabète, les troubles neurologiques, les maladies cardiovasculaires et les maladies pulmonaires, entre autres.

Ce projet de recherche a également soutenu l’obtention de deux doctorats parmi les chercheurs et a donc contribué à la formation de la prochaine génération de chercheurs et d’innovateurs canadiens.

Obstacles

Le financement généralement insuffisant pour soutenir la recherche en santé menée par les chercheurs et le continuum complet de la recherche et de l’innovation en santé est le principal obstacle à l’avancement des travaux du Dr Nagy.

Le financement des étapes initiales de ce projet de recherche a été assuré, mais sa poursuite, y compris les études précliniques et la commercialisation, nécessitera des investissements supplémentaires et soutenus.

Le Dr Nagy souligne que les gouvernements et les organismes subventionnaires devraient reconnaître l’importance d’un soutien généreux à la recherche qui comporte des risques élevés et un impact potentiel important. De tels investissements pourraient se traduire par des changements transformateurs dans les paradigmes actuels et même mener à des découvertes révolutionnaires.

Chronologie, de la conceptualisation à l’impact

2013 à 2015 : origine du concept des technologies de « cellules sûres » (Safe Cell) et « d’immunocloquage » (Immune Cloaking), respectivement.

2014-2022 : Réalisation du projet de recherche.

2018-2023 : Publication des résultats de la recherche dans des publications à comités de lecture, y compris Nature et Nature Biomedical Engineering, réputée pour son facteur d’impact élevé dans la communauté scientifique.

2024 : Ces technologies sont maintenant prêtes à passer à la phase suivante, qui porte notamment sur des études précliniques et la commercialisation au sein de l’industrie des soins de santé.

Les thérapies axées sur les cellules souches progressent vers les essais cliniques et certaines sont déjà en phase 1 en ciblant notamment le diabète, la maladie de Parkinson et la cécité. Les essais cliniques en cours visent à établir la preuve de principe, en démontrant la sécurité et l’efficacité potentielles des cellules thérapeutiques fabriquées en laboratoire pour traiter ou guérir des maladies dégénératives actuellement incurables.

« Nous avons réussi à développer ces technologies et à relever des défis majeurs. La question est maintenant de savoir si nous recevrons le soutien adéquat pour passer aux étapes suivantes qui sont vitales », a déclaré le Dr Nagy.

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MEP à faible dose de Radialis (LD-PEM)
  • Nom de l’organisation : Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay
  • Nom de l’institut de recherche : Institut régional de recherche en santé de Thunder Bay (TBRHRI) et Université Lakehead
  • Nom du (des) chercheur(s) principal(aux) :Professeure Alla Reznik, titulaire de la chaire de recherche volet 1 du Canada sur la physique des radiations en imagerie médicale.

Description de la recherche :

Sources de financement

Le parcours de recherche et de commercialisation du système LD-PEM de Radialis a bénéficié d’un financement de 3,85 millions de dollars provenant de diverses sources, dont:

  • 450 000 dollars de la Fondation canadienne du cancer du sein;
  • 500 000 dollars de la Société canadienne du cancer;
  • 2 millions de dollars du programme d’excellence en recherche du Fonds de recherche de l’Ontario;
  • 460 000 dollars du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada; et
  • 440 000 dollars de MITACS.

Impact de la recherche

Les essais cliniques de la LD-PEM de Radialis démontrent que la technologie peut détecter le cancer du sein à une faible dose de radiation similaire à celle de la mammographie, tout en diminuant les taux de faux négatifs associés à la mammographie numérique à rayons X et les taux de faux positifs associés à l’IRM. Les avantages pour les patients et le système de santé sont multiples.

Le système LD-PEM de Radialis peut contribuer à réduire le risque de surdiagnostic avec l’IRM mammaire et les interventions inutiles, notamment les mastectomies. Cela permet de réduire l’anxiété et l’inconfort des patientes, ce qui fait gagner du temps aux patientes, ainsi qu’au système de santé.

L’utilisation de la LD-PEM peut également entraîner des économies pour le système de santé et libérer des ressources pour d’autres patients. Le système LD-PEM coûte 500 000 dollars, ce qui représente une fraction des dépenses associées aux appareils d’IRM et de TEP/TDM. De plus, la durée moyenne d’un examen avec la LD-PEM de Radialis est de 5 minutes, alors qu’il faut compter de 30 à 45 minutes pour une IRM du sein et environ 40 minutes pour un examen TEP/TDM du corps entier. Cette efficacité se traduit par une augmentation du nombre de patients, ce qui constitue une autre façon de réduire les coûts.

L’approche LD-PEM s’inscrit dans la tendance croissante de l’imagerie médicale personnalisée ou de précision, qui donne la priorité au bien-être des femmes dans la recherche de résultats optimaux en matière de dépistage et de diagnostic du cancer du sein.

L’impact réel de cette recherche est illustré par les récits des patientes. Par exemple, une patiente ayant fait l’objet d’une erreur de diagnostic a été soulagée d’obtenir un diagnostic fiable du système LD-PEM de Radialis qui a mis fin à l’incertitude.

Obstacles

Avant l’application clinique et la commercialisation du système LD-PEM de Radialis, les chercheurs doivent valider leurs observations concernant ses capacités de diagnostic supérieures en menant des études multicentriques avec des échantillons de participantes plus importants.

Pour faciliter cette phase cruciale, un financement et des ressources supplémentaires sont nécessaires pour la production initiale, en particulier pour la fabrication de plusieurs (jusqu’à cinq) unités de démonstration destinées à être utilisées dans ces études multicentriques. L’absence de ces fonds constitue un obstacle important à l’intégration du système LD-PEM de Radialis dans le système de santé, dont profiteraient des patientes de tout le Canada.

Chronologie, de la conceptualisation à l’impact

2010-2015 : Recherche et développement entrepris à l’Université Lakehead et au TBRHRI, y compris la recherche et le développement de nouveaux réseaux de capteurs à l’état solide pour les détecteurs de tomographie par émission de positrons (TEP), le concept du système MEP avec une sensibilité accrue du détecteur, et la réalisation d’une étude de faisabilité.

2016 : Incorporation de Radialis pour commercialiser le système LD-PEM.

2016-2019 : Développement et test de prototypes en laboratoire.

2017-2020 : Obtention de brevets mondiaux par Radialis.

2020-2021 : Premier prototype clinique de LD-PEM développé et testé en laboratoire.

2021 : Réalisation d’une imagerie du cancer du sein au centre de cancérologie Princess Margaret du Réseau universitaire de la santé universitaire.

2022 : Les premiers résultats sont publiés dans la revue Sensors.

2022 : Le système LD-PEM de Radialis obtient la certification ISO 13485, la norme optimale de l’industrie médicale en matière de dispositifs médicaux, qui garantit que tous les dispositifs médicaux répondent aux lois de conformité réglementaire appropriées et aux besoins des clients.

2022 : La FDA approuve la commercialisation du système LD-PEM de Radialis aux États-Unis.

2023 : Production d’un prototype prêt à être commercialisé.

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Arthrose du genou : Une meilleure qualité de vie grâce à la genougraphie (KneeKG™)
  • Nom de l’organisation : Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM)
  • Nom de l’institut de recherche : Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM)
  • Nom du (des) chercheur(s) principal(aux) : Nicola Hagemeister, chercheuse au Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) et professeure au département de l’ingénierie des systèmes de l’École de technologie supérieure (ÉTS).

Description de la recherche :

Sources de financement

Le projet de recherche a obtenu un financement d’environ 3 millions de dollars sur cinq ans du Fonds de partenariat pour un Québec innovant et en santé (FPQIS), du gouvernement du Québec, ainsi que des sociétés Emovi et Sanofi.

Impact de la recherche

L’arthrose est la forme d’arthrite la plus courante et touche une personne sur six au Canada. Dans le cas particulier de l’arthrose du genou, des centaines de milliers de Canadiens pourraient profiter de ce nouvel outil de diagnostic qui améliorerait considérablement leur qualité de vie.

La genougraphie (KneeKG™) permet d’évaluer la biomécanique du genou avec précision et en temps réel, ce qui permet aux médecins de prescrire la bonne série d’exercices pour chaque patient, et de corriger ainsi ses mouvements tout en retardant une intervention chirurgicale inutile et parfois même en l’évitant.

Publiée en 2019, l’étude clinique portant sur 449 patients suivis pendant 6 mois a démontré que cette technologie, associée à un programme de prise en charge personnalisé, a permis de réduire significativement les symptômes et la douleur des patients. Les patients traités avec le KneeKG™ étaient plus satisfaits de leur traitement, ont obtenu de meilleurs résultats aux tests fonctionnels objectifs et ont fait part d’une plus grande impression générale de changement au niveau de la douleur, de la fonction, de la qualité de vie et de l’état général.

Par ailleurs, cette recherche contribue également à l’économie du Québec et du Canada. Depuis sa création en 2007, l’entreprise montréalaise Emovi est passée d’un à trente employés. En septembre 2019, elle a finalisé un tour de financement de 20 millions de dollars, dont 4,8 millions de dollars du gouvernement du Québec dans le cadre du programme BioMed Propulsion géré par Investissement Québec. Ce financement soutient le lancement du KneeKG™ sur le marché américain. En mai 2020, Emovi a été sélectionnée par le Consulat général du Canada à Boston pour rejoindre la cohorte 2020 de l’Accélérateur technologique canadien, un programme d’incubation qui stimule la croissance des petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes.

Obstacles

L’introduction d’une technologie perturbatrice, comme celle du KneeKG™, est souvent accueillie avec réticence, ce qui oblige à mettre en place un processus de gestion du changement. Les chercheurs ont dû démontrer que la technologie était utile d’un point de vue clinique et qu’elle n’augmentait pas les coûts pour le système de santé. Pour démontrer la valeur de manière rigoureuse, il a fallu réaliser un certain nombre d’études, qui s’avèrent longues et coûteuses. En fin de compte, on espère que les données probantes soutiendront le remboursement de cette technologie dans le cadre du système de santé publique, afin que le plus grand nombre possible de patients puisse en bénéficier.

Chronologie, de la conceptualisation à l’impact

1996 : Publication de deux articles de recherche. Le premier a porté sur les irrégularités créées par le mouvement de la peau par rapport à l’os lors de la mesure de la cinématique du genou et le deuxième a montré qu’une version initiale du design du harnais KneeKG™ réduisait ces irrégularités de 6 à 10 fois.

2005-2011 : La recherche a été axée sur la validation du concept, le développement d’un nouveau design convivial et la démonstration de la validité de son utilisation pour les populations souffrant de divers problèmes de genou (lésions ligamentaires, arthrose). Cette recherche a mené à la publication de plusieurs autres articles de recherche sur la genougraphie comme outil de diagnostic.

2007 : En partenariat avec la communauté de la recherche universitaire québécoise (CRCHUM, ÉTS, TÉLUQ), l’entreprise montréalaise Emovi a été créée.

2012 : Phase de précommercialisation de la genougraphie comme outil diagnostique.

2019 : Lancement commercial de la genougraphie sous le nom KneeKG™.

2019 : Avec 30 employés et un budget annuel de 4 millions de dollars, Emovi a mis en œuvre cette technologie pour 60 clients (hôpitaux et cliniques) dans huit pays, dont le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. La société détient les droits de commercialisation mondiaux du dispositif, ainsi que les autorisations réglementaires de Santé Canada et de la FDA, le marquage CE et plusieurs brevets.

2019 : Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec et l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) ont approuvé le déploiement de deux projets pilotes pour évaluer le coût et la faisabilité de l’intégration de ce modèle de gestion dans le réseau public.

2019 : La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a mis à jour sa formation continue sur la prise en charge de l’arthrose pour y intégrer le KneeKG™ comme aide au diagnostic et l’information sur les facteurs biomécaniques à prendre en compte dans la prise en charge thérapeutique.

2022 : Les résultats du projet d’analyse d’implantation de la genougraphie avec le système KneeKG en vue de la mise à l’échelle dans le système public de santé, réalisée par Emovi et le Centre intégré et de services sociaux de la Montérégie-Centre (Hôpital Charles-Le Moyne), ont confirmé l’impact positif de l’implantation de la genougraphie pour les patients.

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SurgeCon – Plateforme de gestion de la capacité dans les services d’urgence
  • Nom de l’organisation : Services de santé Terre-Neuve-et-Labrador
  • Nom de l’institut de recherche : Université Memorial de Terre-Neuve
  • Nom du (des) chercheur(s) principal(aux) :Dre Shabnam Asghari, directrice de recherche, Centre d’études sur la santé en milieu rural de l’Université Memorial de Terre-Neuve, et professeure, département de médecine familiale et d’épidémiologie clinique, de l’Université Memorial de Terre-Neuve; et Dr Christopher Patey, urgentologue, Services de santé Terre-Neuve-et-Labrador et professeur adjoint en médecine familiale et médecine d’urgence, Université Memorial de Terre-Neuve.

Description de la recherche :

Sources de financement

Le projet de recherche a obtenu un financement d’un peu moins de 5,9 millions $ provenant de plusieurs sources, notamment, un financement de :

  • 2,4 millions de dollars des Instituts de recherche en santé du Canada;
  • de 500 000 $ du ministère de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Innovation du gouvernement provincial de Terre-Neuve-et-Labrador;
  • d’un peu plus de 2,3 millions $ de Services de santé de Terre-Neuve-et-Labrador (anciennement Régie de santé de l’Est);
  • de 532 000 $ de l’Université Memorial de Terre-Neuve; et
  • de 100 000 $ de la Fondation de santé Trinity Conception Placentia.

Impact de la recherche

Les résultats préliminaires montrent clairement que SurgeCon est capable d’améliorer les temps d’attente. Comparé aux trois autres établissements d’essai qui fonctionnaient sans SurgeCon pendant la première période d’audit, le G.B. Cross Memorial Hospital, qui a connu la plus forte augmentation du volume de patients des quatre services d’urgence dans l’année, a surpassé de :

  • 23 % le service d’urgence classé en deuxième rang pour ce qui est de l’évaluation initiale du médecin et de la durée entre l’arrivée du patient et la première évaluation d’un prestataire de soins;
  • de 14 % pour la durée du séjour d’un patient dans le service d’urgence et la durée entre l’arrivée d’un patient et son départ ou son transfert vers une unité d’hospitalisation; et
  • de 18 % pour les patients qui quittent le service sans avoir été vus.

L’équipe de recherche a mené des entrevues téléphoniques avec plus de 1 400 patients sélectionnés au hasard dans les quatre établissements d’intervention. Les premiers résultats révèlent qu’il est plus probable que les patients soient satisfaits en ce qui concerne la durée de leur séjour et le temps écoulé avant d’être vus par un médecin dans les établissements qui utilisent SurgeCon.

Grâce à l’optimisation du flux des patients et à l’augmentation de la capacité de traitement, les chercheurs estiment que SurgeCon contribue à améliorer la valeur des dépenses de soins de santé d’urgence en augmentant la valeur du tarif fixe que reçoivent les urgentologues de la province. Les chercheurs prévoient également que la rationalisation des soins d’urgence et la réduction des temps d’attente permettront de réduire les coûts économiques associés aux interventions retardées, ce dont bénéficieront le système de santé, les patients et l’ensemble de la communauté.

Obstacles

La restructuration actuelle des services de santé à Terre-Neuve-et-Labrador a entraîné la réaffectation du personnel clé pouvant donner accès aux flux de données des dossiers de santé électroniques. L’équipe de recherche n’a donc pas été en mesure d’automatiser SurgeCon. La plateforme repose actuellement sur les infirmières qui saisissent manuellement les données au niveau du service d’urgence toutes les deux heures. Bien que le processus de saisie des données prenne moins d’une minute, les pressions exercées sur le personnel en raison de la pénurie actuelle de main-d’œuvre en santé ont mené à une incohérence dans la saisie des données, ce qui limite l’efficacité de l’application SurgeCon en tant qu’outil d’aide à la décision. Un financement supplémentaire pourrait permettre le développement d’outils de saisie de données personnalisés pour les infirmières de triage et le personnel des services d’urgence, qui remplaceraient les solutions génériques et obsolètes proposées par les fournisseurs de dossiers de santé électroniques.

La pénurie et la rotation du personnel de santé nuisent également à la mise en œuvre et à l’utilisation durable de SurgeCon, car sa plateforme de gestion repose sur le fait qu’une organisation dispose d’un personnel suffisant pour gérer efficacement le roulement de patients et les acheminer vers les traitements appropriés. Malgré ces difficultés, SurgeCon a permis de réduire les temps d’attente, contrairement à d’autres cadres de gestion qui ont plutôt affiché des hausses annuelles.

La disponibilité limitée de certaines ressources, telles que les lits de longue durée et les lits d’hospitalisation, a comme conséquence que les patients qui ont besoin d’être admis ou transférés dans des unités spécialisées finissent souvent par occuper les lits des urgences, ce qui augmente les temps d’attente. Ce problème nuit à l’efficacité de SurgeCon, car il devient difficile de rationaliser le roulement de patients et d’assurer un accès rapide aux soins appropriés. Même si SurgeCon ne peut résoudre à lui seul ces problèmes systémiques, il permet au personnel de première ligne des services d’urgence de contrôler certains aspects des activités du service, comme le roulement des patients les moins gravement atteints.

La fermeture de services d’urgence dans les zones de desserte des quatre établissements d’essai a augmenté la demande des patients, ce qui a encore alourdi le fardeau du personnel et des ressources des services d’urgence. Cette pression se traduit par des taux plus élevés d’épuisement professionnel et de rotation du personnel, ce qui a un impact sur la saisie manuelle des données et sur l’efficacité du roulement des patients. Cette situation met en péril la durabilité de l’amélioration de la performance des services d’urgence et diminue la valeur de SurgeCon en tant qu’outil d’aide à la décision.

L’étude de marché a identifié une demande pour une plus grande automatisation et des fonctions d’IA parmi les organisations de soins de santé en Amérique du Nord et en Europe. Une analyse du paysage commercial confirme que l’approche de SurgeCon en matière de gestion des services d’urgence est unique, même si on la compare aux offres d’organisations multinationales. L’automatisation de l’application de SurgeCon nécessite un financement supplémentaire du gouvernement fédéral. Cette automatisation permettra d’améliorer les fonctionnalités de l’application afin qu’elle s’aligne mieux sur son cadre de roulement des patients en faisant des recommandations sur le parcours du patient, qu’elle permette aux patients d’accéder aux informations sur les temps d’attente estimés et les facteurs ayant un impact sur le roulement des patients, et qu’elle tienne compte des domaines prioritaires identifiés par le personnel de première ligne et la direction.

Chronologie, de la conceptualisation à l’impact

2013-2017 : Réalisation d’une étude de validation du concept.

Mars à août 2021 : Période de référence au cours de laquelle des mesures de référence ont été collectées.

Sept. à déc. 2021 : Mise en œuvre de SurgeCon dans le premier établissement d’essai, le G.B. Cross Memorial Hospital.

2022-2023 : Mise en œuvre de SurgeCon dans les trois autres établissements, le St. Clare’s Mercy Hospital, Health Sciences Centre, et le Burin Peninsula Healthcare Centre.

Depuis 2021 : Phase de maintien qui comprend la collaboration avec le personnel de première ligne des services d’urgence et les gestionnaires pour résoudre les problèmes et les obstacles liés à l’utilisation de SurgeCon dans la gestion des opérations; s’assurer que le personnel adhère aux principes d’amélioration des processus; et plaider en faveur de l’intégration de SurgeCon dans la politique des hôpitaux pour en assurer l’utilisation à long terme.

La dernière année du projet comprendra des activités d’application des connaissances, la finalisation de la collecte et de l’analyse des données et la présentation des rapports finaux. Les chercheurs demanderont un financement supplémentaire pour améliorer l’application SurgeCon et créer des opportunités commerciales et universitaires.

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Récupération améliorée après la chirurgie (RAAC) Alberta
  • Nom de l’organisation : Alberta Health Services
  • Nom de l’institut de recherche : Surgery Strategic Clinical Network™; Diabetes, Obesity, and Nutrition Strategic Clinical Network™
  • Nom du (des) chercheur(s) principal(aux) : Dr Gregg Nelson, médecin responsable, RAAC Alberta, et Dre Leah Gramlich, directrice scientifique, Diabetes, Obesity, and Nutrition Strategic Clinical Network (réseau clinique stratégique sur le diabète, l’obésité et l’alimentation).

Description de la recherche :

Sources de financement

Le projet de recherche a recueilli un peu moins de 1,2 million $ en financement provenant de plusieurs sources, dont

  • 273 663 $ des IRSC et
  • 900 000 $ d’Alberta Innovates.

Impact de la recherche

En permettant aux patients de se remettre sur pied et de rentrer chez eux plus rapidement, la RAAC est également un moyen efficace de mieux gérer la capacité d’accueil des hôpitaux. Des chercheurs de l’Alberta ont constaté que sur 6 773 patients ayant subi cinq types d’interventions chirurgicales dans le réseau d’Alberta Health Services, la RAAC était associée aux résultats suivants :

  • 0,71 jour d’hospitalisation en moins après la chirurgie (les patients sortent plus tôt de l’hôpital, ce qui libère des lits et permet à un plus grand nombre de patients de subir une chirurgie);
  • 15,6 % de réadmissions en moins (s’il y a moins de réadmissions, il y a plus de lits disponibles pour la récupération des patients qui viennent de subir une chirurgie);
  • une réduction de 1,7 jour de la durée de séjour des patients qui ont dû être réadmis;
  • entre 2013 et 2015, la mise en œuvre de la RAAC pour les patients devant subir une chirurgie colorectale a permis de réaliser des économies nettes de 3,6 millions $, soit un gain quatre fois supérieur à l’investissement consenti pour la mise en œuvre;
  • entre 2013 et 2015, la mise en œuvre de la RAAC pour les patientes atteintes d’un cancer gynécologique a permis d’économiser 956 $ par patiente;
  • de plus, de 2013 à 2018, la RAAC a permis au système de santé d’économiser environ 34 millions $.

« La RAAC diminue le nombre de réadmissions à l’hôpital en raison de complications chirurgicales. Et lorsque des patients doivent être réadmis, ils passent moins de temps à l’hôpital que les patients réadmis pour lesquels la RAAC n’a pas été appliquée. Ces améliorations signifient également qu’il y a un plus grand nombre de lits pour les patients en chirurgie. » – Dr Gregg Nelson, chirurgien, codirecteur de la recherche pour la RAAC, et médecin responsable de la RAAC en Alberta.

Une analyse économique portant sur la période de 2013 à 2018 révèle que les économies nettes pour le système de santé varient de 26,35 $ à 3 606,44 $ par patient et que le rendement varie de 1,05 à 7,31. Cela signifie que chaque dollar investi dans la RAAC génère un rendement de 1,05 $ à 7,31 $.

Obstacles

Le financement reste le principal obstacle pour l’équipe de recherche. Si elle parvenait à obtenir des fonds supplémentaires, elle étudierait comment améliorer l’expérience des patients engagés dans la voie de la RAAC et comment amplifier les avantages de la RAAC pour tous les patients qui subissent une intervention chirurgicale dans la province de l’Alberta.

Un obstacle secondaire est de continuer à faire progresser l’adoption de la RAAC dans toute la province, en particulier dans les petites zones suburbaines et rurales. L’équipe de la RAAC étudie les moyens de relever ces défis afin de mieux servir tous les Albertains qui subissent une intervention chirurgicale.

Chronologie, de la conceptualisation à l’impact

2013 : Début du projet pilote de la RAAC au Peter Lougheed Centre de Calgary et à l’hôpital communautaire Grey Nuns d’Edmonton, où les équipes de soins cliniques, les dirigeants et les patients ont adapté et mis en œuvre les lignes directrices de la RAAC pour les patients qui subissent des chirurgies colorectales.

2016 : La RAAC est mise à l’essai dans d’autres établissements, à savoir l’hôpital général Rockyview de Calgary, le centre hospitalier régional de Red Deer et l’hôpital régional Chinook de Lethbridge, ce qui permet à un plus grand nombre d’Albertains de bénéficier de cette approche novatrice en matière de soins chirurgicaux.

2018 : Les unités chirurgicales de quatre autres grands hôpitaux urbains mettent en œuvre les lignes directrices de la RAAC. La RAAC est étendue à d’autres types de chirurgies non urgentes, touchant notamment la gynécologie, le pancréas, le foie, la cystectomie, les opérations majeures de la tête et du cou, et la reconstruction mammaire.

2023 : Poursuite de l’extension de la RAAC en s’appuyant sur la mise en œuvre d’un dossier médical électronique à l’échelle du système, réduisant ainsi la nécessité de collecter manuellement les données. Cela permet d’obtenir des données sur l’amélioration de la qualité en temps réel et de soutenir l’évolution vers la RAAC pour tous les patients qui subissent une chirurgie en Alberta.

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Génomes silencieux : Réduire les disparités en soins de santé et améliorer le rendement des diagnostics chez les enfants autochtones atteints de maladies génétiques
  • Nom de l’organisation : Provincial Health Services Authority (PHSA)
  • Nom de l’institut de recherche : BC Children’s Hospital Research Institute (BCCHRI)
  • Nom du (des) chercheur(s) principal(aux) : Dre Laura Arbour, professeure, génétique médicale, Université de la Colombie-Britannique et professeure affiliée, division des sciences médicales, Université de Victoria; Dre Nadine R. Caron, professeure, département de chirurgie, UBC, et codirectrice, Centre d’excellence en santé autochtone de l’UBC; et Dr Wyeth W. Wasserman, scientifique principal, centre de médecine et de thérapies moléculaires, et professeur, département de génétique médicale, Université de la Colombie-Britannique.

Description de la recherche :

Sources de financement

Le projet a obtenu un financement d’environ 10 millions $ sur cinq ans, provenant de diverses sources, et notamment :

  • 5 millions $ de Génome Canada et des IRSC,
  • 2,5 millions $ de Génome BC,
  • 1 million $ de PHSA,
  • 1 million $ de la BC Children’s Hospital Foundation, et
  • environ 500 000 $ de contributions en nature.

Impact de la recherche

Selon les principes de gouvernance des données sur les Autochtones, les Autochtones doivent contrôler les échantillons et leurs séquences. Avant ce projet, les Autochtones n’avaient développé aucune structure de gouvernance, de sorte qu’on ne disposait pas de données génomiques de référence pour diagnostiquer les troubles génétiques chez les patients autochtones. Les chercheurs et les partenaires autochtones ont créé les mécanismes de gouvernance autochtones nécessaires pour permettre l’échantillonnage, le séquençage et le stockage des données autochtones. La création de données de référence sur les variations génétiques pour le diagnostic des maladies rares permettra aux populations autochtones d’avoir un meilleur accès aux tests et aux diagnostics génétiques.

Ce projet démontre qu’il est possible pour les systèmes de santé canadiens de travailler en partenariat avec les peuples autochtones pour créer des structures de gouvernance fondées sur les principes et les perspectives autochtones. Il montre également qu’il est possible et nécessaire de faire progresser l’équité et la réconciliation dans le domaine de la médecine génomique et, plus généralement, dans les soins de santé.

Ce projet souligne également l’importance de soutenir et de créer les conditions permettant aux Autochtones de travailler dans le système de santé. La présence d’un plus grand nombre de travailleurs de la santé autochtones dans diverses fonctions au sein du système de santé garantit la prise en compte de leurs points de vue dans la prestation des soins.

Obstacles

L’un des principaux obstacles à cette recherche a été l’absence de mécanismes de gouvernance qui tiennent compte des principes de gouvernance des données sur les Autochtones. Qu’il s’agisse de déterminer la représentation autochtone qui devrait participer à l’élaboration et à l’orientation de ce projet ou de créer la structure de gouvernance des données pour la collecte, l’utilisation et le stockage des échantillons génomiques, les chercheurs et les partenaires autochtones ont dû tracer une nouvelle voie pour concrétiser ce projet.

Un autre obstacle a été de trouver des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis pour effectuer ce travail, compte tenu du nombre limité de travailleurs de la santé autochtones. Par exemple, les chercheurs ont eu du mal à trouver des scientifiques autochtones spécialisés dans les données pour les aider à mener à bien ce travail. Cela montre la nécessité d’une aide du gouvernement fédéral pour impliquer et soutenir les peuples autochtones qui cherchent à jouer un rôle dans la recherche et les soins de santé.

Chronologie, de la conceptualisation à l’impact

2016 : Idée initiale pour le projet.

2017 : Vaste consultation sur l’objet et la conception du projet.

2018 : Obtention du financement.

Depuis 2020 : Le Comité directeur autochtone sur le diagnostic de maladies rares du projet Génomes silencieux, formé d’individus et de représentants autochtones est créé pour assurer une surveillance culturelle et donner des conseils stratégiques en vue de la création, de la mise en œuvre et de l’utilisation de la bibliothèque consacrée aux variations génétiques, y compris les politiques respectueuses et culturellement sûres concernant l’accès aux données pour les diagnostics cliniques et la recherche connexe.

2020-2022 : L’équipe du projet a développé un logiciel pour stocker et traiter les échantillons génomiques une fois collectés en le perfectionnant sur la base des commentaires du Comité directeur autochtone sur le diagnostic de maladies rares du projet Génomes silencieux.

2023 : Ce Comité directeur approuve les utilisations de données et l’approche de gouvernance proposées pour la bibliothèque.

2023 : Les communautés autochtones approuvent l’approche de gouvernance et quatre communautés acceptent de participer au lancement initial de la bibliothèque consacrée aux variations génétiques.

2023-2024 : Des échantillons sont fournis, séquencés et introduits dans la base de données de la bibliothèque.

Printemps 2024 : La bibliothèque sera mise en ligne pour faciliter le diagnostic clinique. L’utilisation sera étendue aux peuples autochtones au-delà des frontières du Canada, si cela s’avère nécessaire au diagnostic.

ResearchSuccess_UHN
Adela, Inc. – Une société dérivée de l’UHN développe une plateforme de dépistage du cancer à l’aide d’une analyse sanguine
  • Nom de l’organisation : Adela, Inc.
  • Nom de l’institut de recherche : University Health Network (Réseau universitaire de la santé (UHN)
  • Nom du (des) chercheur(s) principal(aux) : Dr Scott Bratman, scientifique principal au Centre de cancérologie Princess Margaret et chef de l’innovation et cofondateur d’Adela, Inc.; Dr Daniel Carvalho, scientifique principal au Centre de cancérologie Princess Margaret et chef de l’innovation et cofondateur d’Adela, Inc., et Dre Anne-Renee Hartman, médecin-chef et cofondatrice, Adela, Inc.

Description de la recherche :

Sources de financement

Adela, Inc. a levé 108 millions $ US en menant diverses rondes de financement auprès d’investisseurs.

Impact de la recherche

La technologie d’Adela peut être utilisée pour accélérer le diagnostic et améliorer la gestion du cancer à l’aide d’un simple test d’analyse sanguine. Dans un premier temps, elle sera appliquée aux patients qui ont déjà subi une intervention chirurgicale pour un cancer, et visera à orienter l’utilisation d’un traitement supplémentaire en fonction du risque individuel et de détecter les récidives plus tôt que ne le permettent les soins de suivi standard actuels.

Elle sera ensuite développée pour la détection précoce de multiples cancers. Il a été démontré que le dépistage systématique de certains types de cancers à un stade précoce permettait de sauver des vies; toutefois, le dépistage systématique n’existe aujourd’hui que pour quelques cancers. Actuellement, nous n’avons pas d’outils de dépistage pour de nombreux cancers courants, comme ceux du pancréas, des ovaires, du foie et des reins. Bien souvent, ces cancers ne sont diagnostiqués qu’à l’apparition des symptômes, lorsque le cancer est déjà à un stade avancé. Pour répondre au besoin d’un meilleur dépistage, Adela développe un test de détection précoce de cancers multiples (MCED).

Obstacles

La mise au point d’un test sanguin pouvant être utilisé à l’échelle de la population pour le dépistage du cancer nécessite de vastes études pour en évaluer les avantages et les inconvénients. La réalisation de ces études nécessite un important financement. Dans le cas d’Adela, l’UHN a investi du capital d’UHN Commercialization pour lancer les efforts de l’entreprise. Par la suite, Adela a levé des fonds auprès d’investisseurs stratégiques et de capital-risque de premier plan. L’incubation d’Adela à l’UHN a été un facteur de réussite propre à la capacité de l’UHN, et les instituts de recherche ne sont pas tous dans la même situation. Les subventions gouvernementales consacrées à la recherche translationnelle et aux projets de commercialisation pourraient également contribuer à ces efforts.

La réussite d’Adela repose également sur la capacité à attirer des talents hautement spécialisés dans des domaines tels que la science des données, le développement de logiciels, la biostatistique et le développement clinique.

Chronologie, de la conceptualisation à l’impact

2016 : Obtention d’un financement interne de l’UHN et découverte de la technologie CfMeDIP-seq dans le laboratoire du Dr De Carvalho.

2016 : Dépôt de la propriété intellectuelle initiale aux États-Unis

2018 : Des données qui démontrent la détection sensible de multiples cancers à l’aide de la plateforme de recherche sont publiées dans Nature.

2021 : Lancement d’Adela avec un financement de série A de 60 millions $ US.

2021 : Délivrance du brevet américain.

2023 : Présentation des données lors d’une assemblée de l’American Association for Cancer Research qui démontrent une forte détection de multiples cancers avec la plateforme d’Adela

2023 : Adela obtient 48 millions $ US lors d’une deuxième ronde de financement.

2025 (Prévu) : Adela prévoit de lancer son premier produit pour le suivi de la maladie résiduelle minime (MRM).