À quoi ressemblera la réussite en 2030?

SoinsSantéCAN est la voix pancanadienne d’appel à l’action des hôpitaux, des autorités sanitaires, des organisations de soins de santé et des organisations de recherche en santé de la grandeur du Canada. Nous plaidons en faveur d’un soutien à la recherche et à l’innovation en santé et d’un meilleur accès à des services de santé de grande qualité pour la population canadienne; et nous renforçons les capacités des professionnels de la santé par nos programmes d’apprentissage de premier ordre.

SoinsSantéCAN soutient un écosystème dynamique de la recherche et de l’innovation en santé composé d’un réseau canadien d’hôpitaux de recherche, d’instituts de recherche en santé émergents, d’administrations publiques, d’incubateurs, d’entreprises en démarrage, de sociétés, d’investisseurs, d’organismes de bienfaisance du domaine de la santé, de groupes de patients et d’établissements d’enseignement postsecondaire qui travaillent tous en collaboration pour faire progresser la science et élaborer des solutions qui améliorent la santé et le bien-être de toutes les personnes qui vivent au Canada et ailleurs dans le monde.

SoinsSantéCAN tient à remercier son Comité des vice-présidents de la recherche en santé pour sa contribution considérable à la préparation du présent document de vision qui cible les mesures clés et urgentes qui renforceront le leadership de la recherche en santé du Canada d’ici 2030.

Le Canada est un leader mondial de la recherche en santé, doté d’un solide écosystème de la recherche et de l’innovation en santé qui favorise l’innovation, relève les défis de santé mondiaux et améliore les résultats en santé pour l’ensemble de la population canadienne. Grâce à l’augmentation des investissements, à la conclusion de partenariats stratégiques et à l’accent mis sur l’exploitation des données et de la technologie, le Canada se classe parmi les dix premiers pays de l’OCDE pour ce qui est de l’accès à des soins de santé de grande qualité et sécuritaires pour les patients et d’autres indicateurs clés de la performance des soins de santé. Le Canada stimule les découvertes dans les traitements médicaux et améliore les soins centrés sur la personne.

Pendant que le Canada avance dans cette voie, la collaboration, les partenariats et les investissements stratégiques orienteront un paysage de la recherche qui relève les défis immédiats et positionne le Canada comme un chef de file mondial de l’innovation.

Intégrer la recherche en santé et la collaboration dirigées par les Autochtones

Les contributions vitales des Premières Nations, des Métis et des Inuits à l’écosystème de la recherche en santé doivent être reconnues et mieux soutenues. La recherche en santé dirigée par les Autochtones est essentielle pour répondre aux priorités sanitaires uniques des communautés autochtones qui continuent de faire face à des défis résultant de la colonisation.

L’Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones (ERRSA), une initiative des Instituts de recherche en santé (INRS), soutient les chercheurs autochtones du Canada. L’ERRSA promeut la recherche en santé dirigée par des Autochtones grâce à du financement dédié, des programmes de renforcement des capacités et la promotion de méthodologies culturellement pertinentes. Le rapport du Comité permanent de la science et de la recherche de juin 2024, intitulé « Inclure le savoir et les connaissances scientifiques autochtones dans la recherche et l’élaboration des politiques canadiennes », formule quinze recommandations visant à mieux soutenir la recherche en santé dirigée par des Autochtones[1].

Mesures stratégiques pour soutenir la recherche autochtone en santé :

• Investissement dans la recherche dirigée par des Autochtones : Accroître le financement et soutenir les projets de recherche en santé dirigés par des Autochtones qui portent sur les besoins en santé spécifiques des communautés autochtones.
• Renforcement des capacités : Élaborer des programmes de formation et de mentorat pour autonomiser les chercheurs autochtones et renforcer les capacités au sein des communautés autochtones.
• Partenariats communautaires : Établir et renforcer des partenariats avec des organisations et des communautés autochtones pour veiller à ce que la recherche soit menée dans le respect de la souveraineté et des systèmes de connaissances des Autochtones.

En priorisant la recherche en santé dirigée par des Autochtones et en favorisant une collaboration significative avec les Premières Nations, les Métis et les Inuits, le Canada peut créer un écosystème de la recherche en santé inclusif, équitable et adapté aux besoins. Cet engagement s’inscrit dans notre objectif plus large de positionner le Canada en tant que leader mondial dans la recherche et l’innovation en santé d’ici 2030 et doit être intégré dans les quatre objectifs décrits dans le présent document.

Investissement stratégique dans la recherche

Le secteur canadien de la santé et des biosciences est un contributeur économique majeur et un générateur d’emplois de qualité qui représente 1,8 % du PIB du pays et 3 % de l’emploi total[2]. Pourtant, il ne reçoit pas un soutien adéquat, car le Canada sous-finance considérablement la recherche et le développement par rapport à d’autres pays.

En 2021, la dernière année pour laquelle les données sont disponibles, le Canada a investi 1,7 % du PIB du pays en recherche et développement, alors que la moyenne des pays de l’OCDE s’est établie à 2,95 % et que les États-Unis ont investi 3,5 % de leur PIB[3]. En ce qui concerne spécifiquement la recherche en santé, le Canada est à la traîne, car il a consacré seulement 1,5 % de ses dépenses publiques totales en santé à la recherche, contre 5,9 % aux États-Unis et 3,3 % en Australie[4].

Au cours des vingt dernières années, des pays comme les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud, l’Allemagne et la Suisse ont constamment investi dans la recherche et le développement bien au-delà de la moyenne de l’OCDE (en pourcentage du PIB). Ces pays sont connus pour avoir des industries florissantes dans le domaine des sciences de la vie. Le Canada verra sa compétitivité gravement compromise s’il n’offre pas un soutien semblable à l’innovation et au développement des infrastructures en soins de santé. Le Canada risque également de subir une fuite des cerveaux vers des pays plus compétitifs, comme le souligne le Rapport du comité consultatif sur le système fédéral de soutien à la recherche[5] de 2023, ce qui limitera sa capacité de relever efficacement les défis cruciaux de la santé.

Pour que le Canada puisse devenir un leader mondial de la recherche et de l’innovation en santé, le gouvernement fédéral doit, au minimum, augmenter ses investissements dans la recherche et le développement, afin d’atteindre la moyenne de 2,43 %[6] des autres pays du G7 d’ici 2030.

À plus long terme, l’écosystème de la recherche en santé et tous les ordres de gouvernement devront se concerter pour créer une feuille de route exhaustive visant à accroître le financement dans les secteurs clés qui sont essentiels pour relever les défis mondiaux en santé et renforcer l’innovation et l’excellence.

De plus, le Canada doit élaborer des programmes incitatifs ciblés et offrir des subventions et des bourses aux chercheurs dans des domaines comme la biotechnologie, la médecine de précision et la recherche clinique. Ces programmes devraient accorder la priorité à la collaboration entre des institutions du monde entier, à l’échange des connaissances et aux découvertes révolutionnaires. En attirant les meilleurs talents pour contribuer au paysage canadien de la recherche, le Canada peut enrichir son bassin d’experts et faire progresser l’innovation et la collaboration.

La collaboration internationale pour un plus grand impact

Le Canada doit établir de nouveaux partenariats internationaux stratégiques et trouver des façons de collaborer à des initiatives en cours dans l’Union européenne, aux États-Unis et dans d’autres pays, ainsi qu’avec des organisations mondiales. La simplification des processus réglementaires et l’élimination des obstacles à la collaboration internationale amélioreront l’échange de connaissances, de ressources et de technologies et renforceront la capacité du Canada à relever des défis de santé complexes tout en contribuant de manière significative à des projets de recherche mondiaux. La promotion d’initiatives de recherche communes entre des institutions canadiennes et des partenaires internationaux peut renforcer les capacités de recherche et contribuer à la création d’une culture de collaboration et d’échange de connaissances. La facilitation du partage et de la normalisation des données, ainsi que l’établissement de pratiques ou de protocoles uniformes pour la collecte, le formatage et l’organisation des données permettront aux chercheurs de différents pays de tirer parti de données communes pour relever plus efficacement des défis de santé urgents.

Pour que le Canada s’élève au rang de pôle mondial de la recherche et de l’innovation, il est crucial de promouvoir et de faciliter les partenariats public-privé (PPP) et les investissements privés qui stimuleront la recherche et l’innovation. En créant un environnement propice aux PPP et aux collaborations entre les entités gouvernementales, les établissements universitaires et l’industrie privée, le Canada peut tirer parti des forces de chaque secteur et accélérer ainsi la transposition des résultats de la recherche en solutions tangibles. La promotion des PPP peut améliorer l’efficacité des initiatives de recherche en les alignant sur les besoins du marché et les priorités de l’industrie. Cet alignement assurera la pertinence et l’applicabilité des résultats de la recherche et stimulera la découverte de solutions innovantes qui répondent à des besoins réels. Le soutien aux PPP peut également attirer des investissements privés dans des initiatives de recherche et développement et favoriser ainsi la croissance économique et la création d’emplois. En encourageant la collaboration par des subventions, des incitations fiscales et la rationalisation des processus réglementaires, le Canada peut se positionner comme une destination attrayante pour les partenariats et les investissements de l’industrie.

L’adoption d’une approche qui englobe la compétence culturelle et la diversité dans les collaborations internationales assure l’inclusivité et la pertinence des initiatives de recherche pour les diverses populations du monde entier. Le soutien aux efforts de renforcement des capacités dans les milieux à faibles ressources par le biais de collaborations internationales contribue également au renforcement de l’infrastructure de recherche mondiale et à la lutte contre les disparités en santé. La défense de l’équité mondiale en santé souligne également l’engagement du Canada à promouvoir des politiques et des initiatives qui priorisent un accès équitable aux soins de santé et aux possibilités de recherche, conformément à l’objectif global d’améliorer les résultats en santé pour la population canadienne.

Une approche exhaustive à la recherche en santé

Pour que le secteur de la recherche en santé soit à l’avant-garde, il faut soutenir à la fois les projets de recherche orientée et les projets de recherche dirigée par des chercheurs. La recherche orientée en fonction de priorités et d’objectifs de soins de santé globaux joue un rôle crucial pour relever les défis de santé urgents et faire progresser les programmes de santé publique. La recherche dirigée par les chercheurs favorise quant à elle l’innovation, la créativité et les découvertes révolutionnaires stimulées par la curiosité et l’expertise des chercheurs individuels. Ces deux formes de recherche sont des composantes essentielles d’un écosystème de la recherche vivant et dynamique. La recherche orientée par une mission garantit la concordance entre les besoins de la société et les objectifs stratégiques des soins de santé, alors que la recherche dirigée par les chercheurs stimule l’exploration scientifique, alimente les découvertes et repousse les limites de la connaissance.

Pour favoriser ces deux formes de recherche, le Canada a besoin d’un plus grand nombre de programmes de financement dédiés visant à favoriser des percées révolutionnaires dans la recherche en santé. Ces programmes de financement accorderont la priorité aux projets interdisciplinaires centrés sur la mise au point de méthodes innovantes de prestation de soins de santé, de médicaments révolutionnaires et de technologies transformatrices visant à améliorer la santé et le bien-être des communautés de l’ensemble du Canada. La création de centres d’innovation en santé s’est révélée extrêmement prometteuse, comme en font foi le Pôle d’innovation en santé d’Ottawa[7] et le Pôle d’innovation en santé de la Nouvelle-Écosse, qui mettent l’accent sur la recherche interdisciplinaire et se consacrent à l’accélération de l’application des découvertes de la recherche en solutions de santé concrètes. Les organisations de soins de santé doivent être des partenaires à part entière des pôles et la recherche initiée par des chercheurs et la recherche initiée par des systèmes de santé doivent être soutenues sur un pied d’égalité.

Le Canada doit maintenir son engagement en faveur d’une approche globale à la recherche en santé, une approche qui intègre dans les stratégies de recherche les notions d’équité, de diversité et d’inclusion, ainsi que les déterminants sociaux, les facteurs environnementaux et les perspectives des soins centrés sur la personne. Pour faire progresser les pratiques de recherche globale à l’échelle nationale, il est essentiel de faciliter les collaborations interdisciplinaires entre les professionnels de la santé, les scientifiques, les ingénieurs et les spécialistes des sciences sociales. L’écosystème de la recherche et de l’innovation du Canada doit également renforcer les stratégies d’engagement communautaire en intégrant les points de vue des communautés, tout comme ceux des patients, des soignants et du grand public dans les projets de recherche. Cette approche inclusive permet de s’assurer que les priorités de la recherche concordent avec les besoins et les expériences des personnes directement concernées par les problèmes de santé.

L’écosystème canadien de la recherche en santé doit renforcer la diversité et l’inclusivité dans les essais cliniques pour s’assurer que les résultats de la recherche représentent fidèlement la population en général. Cet engagement suppose de s’attaquer aux obstacles à la participation, d’inclure activement les groupes sous-représentés et d’élaborer des modèles d’essais inclusifs qui tiennent compte de la diversité démographique. L’engagement de la communauté tout au long du processus de recherche, jumelé à des mesures de sensibilisation, favorisera l’obtention de résultats de recherche équitables, accessibles et représentatifs.

Engagement des communautés dans l’écosystème de la recherche

L’écosystème de la recherche au Canada doit s’engager davantage avec les communautés et mettre à contribution les patients, les soignants et la communauté au sens large dans la recherche. Ainsi, les priorités de la recherche correspondraient probablement mieux aux besoins et aux expériences des personnes directement touchées par les problèmes de santé.

Pour favoriser un meilleur engagement, les chercheurs doivent avoir accès à une formation sur les moyens efficaces d’entrer en communication avec diverses communautés, d’élaborer des stratégies de communication claires et transparentes et de créer du matériel accessible pour partager les résultats de la recherche. La création d’espaces physiques ou virtuels où les membres de la communauté, les chercheurs et les professionnels de la santé peuvent discuter des initiatives de recherche contribuera à faciliter le dialogue, la collaboration et l’échange de connaissances. L’aide à l’établissement de relations à long terme, adéquatement financées et allant au-delà de projets spécifiques, peut également promouvoir un engagement continu et l’instauration d’un climat de confiance.

L’intégration du programme Soins centrés sur la personne pour mieux comprendre les besoins mutuels par les principes de l’intégrité, de la transparence, de l’inclusion et de l’humilité[8] peut aussi mener à des résultats en santé plus significatifs qui ont un plus grand impact.

Le Canada doit également continuer d’éliminer les obstacles et les préjugés systémiques au recrutement et à la participation des groupes sous-représentés afin de garantir la pertinence des résultats de la recherche pour l’ensemble de la population canadienne.

Des technologies de pointe pour un impact transformateur

L’investissement dans les technologies de pointe fera du Canada un chef de file mondial dans l’adoption et le développement de technologies avancées, comme l’intelligence artificielle, la génomique et les solutions de santé numérique, tout en renforçant l’infrastructure nécessaire pour soutenir les efforts de recherche en santé. Les investissements publics et privés stimuleront la recherche, le développement et la mise en œuvre et feront du Canada un chef de file mondial de l’innovation en santé. La Vision nationale pour transformer la recherche en santé au Canada de SoinsSantéCAN comprend un système de soins de santé intégré avec la technologie pour améliorer les soins centrés sur la personne, simplifier les processus et améliorer l’efficacité globale.

Doté de solutions de télésanté, d’outils de diagnostic innovants et d’une infrastructure numérique solide pour soutenir la recherche en santé, le Canada peut créer un écosystème de santé basé sur la technologie qui priorise l’accessibilité, l’abordabilité et la qualité des soins, tout en favorisant les collaborations interdisciplinaires entre les professionnels de la santé, les chercheurs et les experts de l’industrie. L’investissement dans les technologies de pointe peut avoir un impact profond sur l’écosystème de la recherche en santé du fait d’un traitement plus rapide des données, d’analyses de modèles complexes et de prédictions et modélisations avancées.

Le Canada a besoin d’investissements ciblés dans l’ensemble du secteur technologique, y compris la mise en place d’une infrastructure numérique pour soutenir les stratégies de santé numérique d’origine nationale et permettre des avancées dans la recherche et les soins de santé fondées sur des données.

Renforcer la position des Instituts de recherche en santé

Les nouveaux instituts de recherche en santé (NIRS) jouent un rôle crucial dans l’avancement de la recherche et des services de soins de santé, en particulier pour les populations et les régions mal desservies. En s’attachant à combler les lacunes dans les connaissances et à fournir des services de santé spécialisés, les NIRS desservent des communautés, notamment dans des régions rurales et nordiques, qui n’ont pas toujours accès à des centres universitaires plus importants. Ces instituts jouent un rôle essentiel auprès des populations confrontées à des disparités sanitaires en raison de barrières linguistiques, de facteurs sociodémographiques ou de l’éloignement géographique et auprès des populations autochtones, des personnes âgées et des personnes marginalisées.

La progression de la recherche clinique au sein des NIRS, des hôpitaux de recherche et des autorités sanitaires possède un potentiel considérable. Le fait d’accueillir et de soutenir ces centres de recherche permet d’élargir la portée et l’ampleur des recherches cliniques, tout en offrant des avantages importants pour les communautés, la prestation de soins centrés sur la personne, le personnel et les institutions concernées. En renforçant la collaboration entre les grands centres universitaires et les nouveaux instituts de recherche, plus petits, il devient possible d’amplifier l’impact collectif de leurs efforts.

En adaptant les efforts de recherche aux besoins spécifiques et aux préoccupations de santé des communautés régionales et des populations prioritaires, les NIRS veillent à ce que les personnes, quels que soient leurs région, province ou territoire, puissent participer à des activités de recherche à proximité de leur domicile. De plus, les NIRS collaborent étroitement avec les chercheurs universitaires pour s’assurer que les résultats de la recherche correspondent aux priorités de la prestation de soins centrés sur la personne, des soignants, des communautés et des intervenants gouvernementaux, ce qui optimise la valeur et l’impact des efforts de recherche et améliore en fin de compte les résultats en santé.

Toutefois, les NIRS rencontrent des difficultés considérables pour obtenir du financement et des ressources, en particulier dans un environnement concurrentiel dominé par des institutions de recherche plus importantes et bien établies. L’obtention de subventions externes et d’un financement opérationnel durable pour l’infrastructure reste une préoccupation pressante, exacerbée par les règlements stricts des concours de subventions fédéraux et provinciaux. Ces règlements, qui exigent souvent des contributions importantes de contrepartie et dont les critères favorisent les chercheurs chevronnés, créent des obstacles à l’accès équitable des NIRS au financement de la recherche.

De plus, contrairement aux grands hôpitaux de recherche, les NIRS ne bénéficient pas du soutien stabilisateur d’organisations comme la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) pour développer et entretenir l’infrastructure de recherche essentielle. Les NIRS sont également confrontés à des obstacles considérables lorsqu’il s’agit de recruter, de soutenir et de retenir des cliniciens, des chercheurs biomédicaux et des chercheurs en services de santé, ainsi que des spécialistes du soutien à la recherche, comme les biostatisticiens, les méthodologistes et les conseillers juridiques, qui sont essentiels pour mener à bien des projets de recherche solides. Malgré ces défis, les NIRS restent déterminés à favoriser l’innovation et à faire progresser la recherche en santé, en s’efforçant de surmonter les obstacles et d’apporter une contribution significative au paysage des soins de santé au Canada.

Les NIRS pourraient également mettre certaines initiatives en œuvre pour sensibiliser le public et l’inciter à s’intéresser aux résultats de leurs recherches, en soulignant la pertinence et l’impact de leurs travaux pour les communautés locales. Le renforcement de la collaboration et des partenariats entre les NIRS et les grandes institutions de recherche peut également faciliter l’échange de connaissances, le partage des ressources et les possibilités de mentorat, en permettant aux NIRS de tirer parti de l’expertise et de l’infrastructure d’organisations établies. De plus, la rationalisation des processus de demande de subvention et l’augmentation des financements renforcent la compétitivité et la durabilité des NIRS dans le paysage de la recherche.

Soutenir les chercheurs tout au long de leur carrière

L’écosystème de la recherche du Canada doit soutenir les chercheurs à toutes les étapes de leur carrière, du début jusqu’à la mi-carrière et aux postes de niveau supérieur. En fournissant un soutien complet, y compris des ressources, du mentorat et des possibilités de croissance, le Canada peut assurer la durabilité et la diversité de sa communauté de recherche.

Il est également important de fournir des financements et des investissements ciblés à des programmes spécifiquement conçus pour soutenir les chercheurs à toutes les étapes de leur carrière. Les chercheurs en début de carrière devraient avoir accès à des programmes de mentorat qui fournissent des conseils et de la formation pour renforcer les compétences, ce qui leur assurera une base solide pour les contributions futures.

Les chercheurs en début de carrière auxquels on offrira un soutien financier spécifiquement adapté, comme des subventions, des bourses d’études ou des bourses de recherche, et un mentorat dans le cadre d’un système structuré où des professionnels expérimentés guident et conseillent, pourront atteindre leur plein potentiel. Les programmes axés sur l’avancement de la carrière, le développement du leadership et la collaboration interdisciplinaire peuvent également favoriser la réussite des chercheurs.

Compte tenu du rôle essentiel de la recherche pour attirer et retenir les meilleurs talents au sein de la main-d’œuvre en santé, il est vital de soutenir les initiatives de recherche dans tout le continuum des organisations et des systèmes.

Les établissements de soins de santé peuvent soutenir la recherche en fournissant aux médecins les ressources, le mentorat et l’infrastructure nécessaires pour poursuivre leurs recherches. L’intégration de la recherche dans la pratique clinique permet d’améliorer la qualité des soins centrés sur la personne, tout en créant un environnement de travail stimulant et épanouissant pour les professionnels de la santé. Ainsi, les investissements stratégiques dans des programmes et initiatives de soutien à la recherche renforceront la durabilité de la main-d’œuvre en santé et favoriseront l’innovation et l’excellence dans la prestation de soins centrés sur la personne.

Former les futurs chercheurs

Les cliniciens-chercheurs, qu’ils soient des stagiaires et des chercheurs en début de carrière ou de chercheurs en milieu et en fin de carrière, ont besoin d’un solide système de soutien tout au long de leur carrière professionnelle. Il est essentiel d’attirer, de former et de retenir les meilleures personnes dans le secteur de la recherche au Canada pour constituer une future cohorte de scientifiques de classe mondiale. La plupart des stagiaires au Canada sont financés par des subventions des trois conseils, qui n’ont pas augmenté au même rythme que l’inflation. Pendant ce temps, des pays pairs du Canada, comme les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne, ont annoncé leur intention d’augmenter considérablement leurs investissements dans la science et la recherche au cours des prochaines années[9].

Afin de favoriser la prochaine génération de talents en recherche, dans le budget de 2024, le gouvernement fédéral propose un financement de 825 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2024-2025, et de 199,8 millions de dollars par année par la suite pour faire passer la valeur annuelle des bourses de maîtrise et de doctorat à 27,000 dollars et 40,000 dollars, respectivement, et celle des bourses postdoctorales à 70,000 dollars[10].

Le budget fédéral de 2024 alloue également 1,8 milliard de dollars aux trois conseils sur cinq ans, à compter de cette année, et 748,3 millions de dollars par année par la suite. C’est moins que le double du financement que nous avions recommandé, mais c’est un investissement historique dans la recherche. Cela dit, le financement est reporté dans le temps, car les trois conseils subventionnaires se diviseront 75 millions de dollars en 2024-2025, 153 millions en 2025-2026, 286 millions en 2026-2027, 517 millions en 2027-2028 et 764 millions en 2028-2029. Cet étalement dans le temps est décevant, surtout si l’on tient compte de l’urgence des besoins dans l’écosystème de la recherche en santé[11].

L’allocation de 825 millions de dollars sur cinq ans, ainsi que le financement continu de 199,8 millions de dollars par an, reflètent un effort continu pour soutenir la prochaine génération de chercheurs. Cet apport financier permet de renforcer la compétitivité des programmes de recherche canadiens, tout en allégeant le fardeau financier des étudiants de troisième cycle et des étudiants au postdoctorat, ce qui pourrait rendre les carrières dans la recherche plus accessibles et plus attrayantes. Les augmentations spécifiques du montant des bourses – 27,000 dollars pour les étudiants à la maîtrise, 40,000 dollars pour les étudiants au doctorat et 70,000 dollars pour les étudiants au postdoctorat – s’alignent sur le coût de la vie et les dépenses de recherche, ce qui permet aux boursiers de se concentrer davantage sur leurs études et leurs recherches.

Commercialisation et croissance économique

Le Canada a besoin d’un renforcement de la coordination, de l’intégration, de l’efficacité et de la synergie au sein du système fédéral de soutien à la recherche et de l’écosystème élargi de la recherche et du développement au Canada. Cela suppose la création de partenariats et de collaborations plus solides entre les différentes parties prenantes, notamment les organismes gouvernementaux, les organismes de financement de la recherche, les établissements universitaires, les organisations de soins de santé et l’industrie.

La promotion de la collaboration intersectorielle facilitera l’échange et la mobilisation des connaissances, accélérera l’application des résultats de la recherche dans la pratique clinique et stimulera l’innovation dans l’ensemble du continuum des soins de santé. L’adoption et la promotion active d’une culture de collaboration et d’objectifs communs optimiseront l’impact des investissements dans la recherche et garantiront que les percées de la recherche dans les soins de santé profitent équitablement à tous les Canadiens, ce qui se traduira en fin de compte par une amélioration des résultats en santé et des soins centrés sur la personne.

L’investissement dans la recherche et l’innovation en matière de santé soutiendra la croissance économique grâce au succès de la commercialisation, à la création d’emplois bien rémunérés et à l’encouragement de l’entrepreneuriat au sein de la communauté des chercheurs. Ce processus comblera l’écart entre la théorie et la pratique et renforcera la croissance économique, le progrès sociétal et les avancées scientifiques[12] tout en facilitant la transformation des résultats de la recherche en produits et services qui ont un impact.

Il est important de créer un environnement actif et évolutif de la recherche dans lequel les flux de financement facilitent la progression des idées innovantes depuis le stade initial de la conception jusqu’à leur commercialisation. Il est tout aussi important d’abolir les obstacles qui entravent une transition harmonieuse pour le financement de la recherche en santé, les subventions à l’innovation et le soutien à la commercialisation de la recherche. Il s’agit notamment de mettre les mécanismes de financement de la recherche en adéquation avec les subventions à l’innovation pour soutenir l’ensemble du continuum de l’innovation, de la conception à la commercialisation.

En mettant en œuvre des programmes de financement conjoints, le Canada peut inspirer de solides partenariats public-privé, des collaborations entre les universités, l’industrie, le gouvernement et les institutions publiques de recherche. Le soutien à l’élaboration de programmes d’incubateurs et d’accélérateurs qui offrent des ressources et un mentorat aux chercheurs et aux entrepreneurs désireux de commercialiser leurs innovations est une autre mesure susceptible de renforcer ces partenariats. Ces programmes peuvent aider à combler le fossé entre la recherche universitaire et la commercialisation en offrant des conseils sur le développement commercial, la validation du marché et l’accès au financement.

La commercialisation des innovations reliées à la santé contribue à attirer les investissements et à stimuler la croissance économique. La conciliation stratégique des efforts de recherche et des objectifs commerciaux permet de réaliser les avantages économiques des solutions innovantes issues de la recherche en santé et renforce la position du Canada en tant qu’acteur clé sur le marché mondial des technologies de la santé. De plus, l’écosystème canadien de la recherche doit être un pipeline efficace et efficient de la recherche-à-l’impact pour que les découvertes révolutionnaires se traduisent rapidement en des avantages tangibles pour la santé de ses citoyens.

Plusieurs outils et étapes clés sont nécessaires pour parvenir à la commercialisation des innovations reliées à la santé. Tout d’abord, la planification et la conciliation stratégiques sont cruciales et doivent comprendre une analyse du marché et une hiérarchisation des projets de recherche en fonction des objectifs commerciaux. Les bureaux de transfert de la technologie (BTT) jouent également un rôle essentiel dans l’identification des technologies prometteuses, la protection de la propriété intellectuelle et la négociation des accords de licence. Les BTT visent également à soutenir la commercialisation des nouvelles technologies et à renforcer la compétitivité économique[13]. Au bout du compte, le soutien réglementaire et politique est essentiel, tout comme les cadres de soutien et les mesures incitatives visant à rationaliser la transposition de la recherche dans des produits prêts à être commercialisés. En utilisant certains de ces outils, les découvertes révolutionnaires peuvent rapidement se traduire par des avantages tangibles pour la santé, tout en renforçant la position du Canada en tant qu’acteur clé sur le marché mondial des technologies de la santé.

Les initiatives de transfert de technologie et le soutien au démarrage sont des éléments essentiels pour accélérer la transformation des percées de la recherche en entreprises commerciales viables[14]. La mise en place de mécanismes spécifiques pour identifier, protéger et exploiter la propriété intellectuelle issue de la recherche en santé est cruciale. La mise en œuvre de processus de brevetage des innovations et la négociation des accords de licence avec des partenaires industriels permettront au Canada de mieux identifier, protéger et exploiter la propriété intellectuelle issue de la recherche en santé. La rationalisation du transfert de technologie des instituts de recherche vers les entreprises permettra aux entreprises nouvellement créées d’accélérer le processus de transposition des percées de la recherche dans des entreprises commerciales viables. Les mesures de soutien pourraient inclure une formation à l’entrepreneuriat, des programmes de mentorat et l’accès à des ressources de financement et d’incubation. En facilitant la collaboration avec l’industrie et en attirant des talents diversifiés, le Canada peut rapidement faire progresser les technologies de santé innovantes, créer des emplois, stimuler la croissance économique et renforcer sa compétitivité sur la scène mondiale.

Il est également important de reconnaître les efforts de collaboration des différentes parties prenantes. Au-delà du soutien crucial apporté aux chercheurs en début de carrière et aux cliniciens-chercheurs, les partenaires de l’industrie jouent également un rôle essentiel. En 2018, plus de 900 entreprises canadiennes, employant collectivement plus de 91,000 personnes, participaient activement à l’application et à la commercialisation des découvertes scientifiques fondamentales en solutions pratiques pour le Canada et la communauté mondiale[15].

Un changement de paradigme s’impose dans notre approche à l’égard de ces entreprises pour ne plus les considérer comme des entités transactionnelles, mais plutôt comme de véritables collaborateurs. Le rapport de 2018 de la Table de stratégies économiques pour le secteur des sciences biologiques et de la santé sert de base au gouvernement fédéral pour renforcer la collaboration entre les établissements de recherche, les chercheurs en début de carrière et l’industrie[16].

Essais cliniques

Les essais cliniques constituent la pierre angulaire de la recherche en santé, car ils offrent un cadre rigoureux pour tester et valider des traitements et des approches médicales innovants avant qu’ils n’atteignent l’environnement des soins de santé au sens large. Il est essentiel de reconnaître le rôle central que jouent les essais cliniques dans les progrès des soins de santé, dans l’amélioration des résultats des soins centrés sur la personne et dans l’amélioration de la santé et du bien-être.

Les essais cliniques ont un impact qui s’étend bien au-delà du domaine de la recherche scientifique. Ils exercent des effets profonds sur la santé de la société, la prospérité économique et les résultats globaux en santé. En facilitant le déploiement de traitements nouveaux et améliorés, les essais cliniques contribuent également à la réduction du fardeau de la maladie et à l’allongement de l’espérance de vie. De plus, les essais cliniques stimulent la croissance économique et l’innovation, favorisent les investissements dans la recherche et le développement et créent des possibilités d’emploi.

Pour faire progresser les essais cliniques au Canada, il faut s’engager en faveur de l’innovation, de l’inclusion et de l’excellence dans la recherche. Pour continuer de progresser, les essais cliniques doivent être bien intégrés à notre système de santé, accessibles à tous les Canadiens et adaptés aux besoins évolutifs des soins centrés sur la personne et des communautés. La participation aux essais cliniques doit inclure diverses populations, y compris les groupes sous-représentés et les communautés marginalisées. Les partenariats avec les organisations communautaires, les prestataires de soins de santé et les groupes de défense des soins centrés sur la personne garantiront un accès équitable aux essais cliniques au-delà des barrières géographiques, socioéconomiques et culturelles.

L’adoption de technologies émergentes et de modèles d’essais innovants, comme la décentralisation des essais, les méthodologies d’essais adaptatifs et la production de preuves concrètes, est une autre mesure importante pour améliorer l’efficacité, la flexibilité et l’inclusivité de la recherche clinique. La mise à profit des plateformes de santé numérique, de l’intelligence artificielle et de l’analyse des mégadonnées rationalise les processus d’essai, améliore les soins centrés sur la personne et accélère la transposition des résultats de la recherche dans la pratique clinique.

Enfin, il est essentiel d’encourager la collaboration et l’échange de connaissances entre les parties prenantes de l’écosystème des essais cliniques. Il s’agit notamment des chercheurs, des cliniciens, des partenaires de l’industrie, des organismes de réglementation et des organisations de soins de santé. En établissant des réseaux de recherche multidisciplinaires et des PPP, le Canada peut tirer parti d’expertises, de ressources et d’infrastructures complémentaires pour faire progresser plus efficacement les priorités de la recherche clinique et les besoins médicaux non satisfaits. L’élaboration de modèles communs pour les contrats de recherche, la réciprocité des comités d’éthique de la recherche ou leur consolidation, et la capacité d’exploiter les registres de données sur les patients dans les provinces et les territoires afin d’identifier les personnes appropriées pour participer à des essais définitifs de grande envergure permettront d’accroître la compétitivité du Canada.

Propriété intellectuelle et environnement réglementaire : renforcer l’application et la commercialisation

Dans le domaine de la recherche en santé, la protection des droits de propriété intellectuelle (PI) et l’environnement réglementaire jouent un rôle déterminant pour faciliter la transposition des découvertes scientifiques en solutions tangibles de soins de santé. Les droits de propriété intellectuelle, y compris les brevets, les marques et les droits d’auteur, fournissent aux chercheurs et aux innovateurs les incitations et les protections nécessaires pour investir dans la recherche de pointe. En protégeant les innovations, la protection de la PI donne lieu à un environnement propice pour la collaboration entre les universités, l’industrie et le gouvernement, ce qui est essentiel pour stimuler l’application et la commercialisation des efforts dans le secteur de la santé.

Pour assurer la sécurité, l’efficacité et la qualité des produits de santé, des services et des thérapies innovantes mis sur le marché, il faut pouvoir s’appuyer sur un cadre réglementaire solide. Toutefois, il est souvent difficile de s’y retrouver dans les processus réglementaires, ce qui prend du temps et pose des défis aux chercheurs et aux parties prenantes de l’industrie qui cherchent à commercialiser des innovations en santé. Par conséquent, l’harmonisation des processus réglementaires, la promotion de la transparence et l’amélioration de la communication entre les organismes de réglementation et les parties prenantes sont essentielles pour simplifier l’application et la commercialisation de la recherche en santé.

L’intégration et la concordance des stratégies de protection de la propriété intellectuelle avec les objectifs réglementaires sont extrêmement importantes pour optimiser l’application de la recherche en santé en produits et services commerciaux viables. Une approche cohérente qui tient compte à la fois des exigences en matière de propriété intellectuelle et des exigences réglementaires garantit que les innovations sont protégées et qu’elles répondent aux normes nécessaires pour obtenir l’autorisation de mise sur le marché. La collaboration entre les experts en propriété intellectuelle, les professionnels de la réglementation, les chercheurs et les partenaires de l’industrie est essentielle pour naviguer dans les complexités de la propriété intellectuelle et des diverses réglementations.

Les initiatives qui visent à promouvoir le transfert de technologie, à soutenir les entreprises en démarrage et à fournir des fonds et des ressources aux entreprises nouvellement établies jouent un rôle essentiel pour combler le fossé entre la recherche et la commercialisation. En favorisant un écosystème dynamique qui encourage la collaboration, la prise de risque et l’innovation, la communauté de la recherche en santé peut libérer tout le potentiel des découvertes scientifiques et exercer un impact significatif sur la prestation des soins de santé et sur les résultats des soins centrés sur la personne.

Notes de fin

[1] Rapport du Comité permanent de la science et de la recherche. « Inclure le savoir et les connaissances scientifiques autochtones dans la recherche et l’élaboration des politiques canadiennes. ». Juin 2024. https://www.noscommunes.ca/Content/Committee/441/SRSR/Reports/RP13200962/srsrrp11/srsrrp11-f.pdf, p. 26

[2] Sabar, Karimah Es. « How to ensure Canada’s health sector remains an engine of economic prosperity. » Mars 2021. https://www.corporateknights.com/health-and-lifestyle/canadas-growing-health-sector-is-an-engine-for-post-pandemic-economic-prosperity/

[3] Groupe de la Banque mondiale. Dépenses en recherche et développement (% du PIB) – Canada, Japon, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, États-Unis. https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/GB.XPD.RSDV.GD.ZS?end=2022&locations=CA-JP-DE-IT-GB-US-FR&name_desc=false&skipRedirection=true&start=2004&view=chart

[4] Recherche Canada. « Obtenez les faits : La recherche au Canada est en difficulté. » https://rc-rc.ca/fr/obtenez-les-faits-la-recherche-est-en-difficulte/

[5] Rapport du comité consultatif sur le système fédéral de soutien à la recherche. 2023. https://ised-isde.canada.ca/site/panel-federal-research-support/sites/default/files/attachments/2023/Comite-consultatif-recherche-2023.pdf

[6] Business Council of Alberta. “Weekly EconMinute—Research and development (R&D) spending as a percentage of GDP”. 2023. https://businesscouncilab.com/insights-category/economic-insights/weekly-econminute-research-and-development-rd-spending-as-a-percentage-of-gdp/

[7] Pôle d’innovation en santé d’Ottawa. « The Impact of Excellence ». 2021. https://www.ottawa-innovation.ca/

[8] Agrément Canada. « Programme Soins centrés sur la personne ». https://accreditation.ca/ca-fr/programmes-evaluation/programme-soins-centres-sur-la-personne/?acref=self

[9] SoinsSantéCAN. « Le Canada risque de perdre certains de ses plus brillants talents de la recherche en santé ». Mai 2023. https://www.healthcarecan.ca/fr/2023/05/01/le-canada-risque-de-perdre-certains-de-ses-plus-brillants-talents-de-la-recherche-en-sante/

[10] Support our Science. « Learn More: Who are grad students and post docs? » https://www.supportourscience.ca/learn-more

[11] SoinsSantéCAN. « Budget fédéral de 2024 : Analyse et incidences pour les membres de SoinsSantéCAN. Avril 2024. https://www.healthcarecan.ca/fr/2024/04/16/linvestissement-important-dans-la-recherche-prevu-dans-le-nouveau-budget-federal-est-essentiel-a-lelaboration-dune-nouvelle-vision-pour-la-recherche-en-sante-au-canada/

[12]Candela, Mariola Garcia-Canada. “Bridging the Gap: Technology Transfer from Academic Research to Market Realities”. Avril 2024. https://www.plugandplaytechcentre.com/resources/bridging-the-gap-technology-transfer-from-academic-research-to-market-realities/

[13] Borras, S. et. Al. Technology transfer offices in the diffusion of transformative innovation: Rethinking roles, resources, and capabilities. Technological Forecasting and Social Change, Volume 200, mars 2024. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0040162523008429

[14]Noujam, J. Technology Transfer: Turning Research Into Growing Startups. Septembre 2018. https://berytech.org/technology-transfer/

[15] ISDE. Rapport des Tables de stratégies économiques du Canada : Santé et sciences biologiques. 2018. https://ised-isde.canada.ca/site/tables-sectorielles-strategies-economiques/fr/report-2018/rapport-tables-strategies-economiques-canada-sante-sciences-biologiques

[16] Recherche Canada. Investir dans une stratégie relative à l’écosystème de recherche et d’innovation en santé. Mémoire pour les consultations prébudgétaires en prévision du budget fédéral de 2022. 2022. https://rc-rc.ca/wp-content/uploads/2022/03/Research-Canada-FINA-2021_HRI-Ecosystem-Strategy_FR.pdf